Une première façon de présenter les systèmes de déduction naturelle est de dire que les preuves sont des diagrammes bi-dimensionnels de formules connectées par des règles de preuve. Ces règles, pour la logique classique propositionnelle, sont classées en règles d'introduction et règles d'élimination (figure 1). Trois petits points verticaux (:) abrègent un arbre de dérivation entier. Les règles combinent des arbres de dérivation pour en produire de nouveaux.
Figure 1: Déduction naturelle
Une présentation plus formelle de la déduction naturelle qui montre à la fois les formules et l'ensemble des hypothèses auxiliaires, est la déduction naturelle en format de séquents. Au lieu de dériver juste des formules F, nous dérivons des séquents G¾®F, où G est un ensemble de formules, appelé le contexte du séquent. Il s'agit précisément de l'ensemble des hypothèses auxiliaires courantes alors que nous cherchons à prouver F. Les règles de preuve sont données en figure 2, où F est n'importe quelle formule insatisfiable, par exemple F'Ù¬F'. Remarquer à quel point les manipulations de contextes sont moins complexes qu'avec la notation [ ]i, puisque les hypothèses auxiliaires sont décrites explicitement dans chaque séquent.
Figure 2: Déduction naturelle en format de séquents
En ce qui concerne la sémantique, G¾®D signifie que la conjonction des formules de G entraîne la disjonction des formules de D, c'est-à-dire qu'une formule de D est vraie dès que toutes les formules de G sont vraies.
Figure 3: Le système LK0 de Gentzen