8 Installer VirtualBox
Un moyen portable de travailler sur le projet, évitant ainsi par
exemple les problèmes de largeur de mot (32 ou 64 bits), est de
travailler sous un émulateur.
Je vous conseille VirtualBox.
Attention: avant de vous lancer dans la procédure qui suit,
assurez-vous d’avoir une connexion à Internet, si possible haut
débit. Vous en aurez besoin jusqu’au bout.
Vous aurez aussi besoin de suffisamment d’espace disque disponible.
L’installation que je vous propose fait 5,1 Go. Assurez-vous
d’avoir au moins 6 Go (gigaoctets) libres sur votre disque.
8.1 La façon simple
Récupérez d’abord VirtualBox, en suivant le lien
https://www.virtualbox.org/.
Allez ensuite chercher l’installation que je vous ai préparée, en
http://www.lsv.ens-cachan.fr/~goubault/CoursProgrammation/minicfiles.tgz.
Ca peut vous prendre du temps: c’est une archive d’environ 2,35 Go...
Décompressez. Sous Windows, il vous faudra un archiveur, comme
7zip
. Sous Unix, utilisez tar xvzf
:
tar xvzf minicfiles.tgz
Sous MacOS X, double-cliquez pour décompresser.
Installez-là où vous voulez. Je vais faire l’hypothèse que vous êtes
sous un système Unix (pour commencer), sous le répertoire
/home/toto/
. La commande ci-dessus a créé un répertoire
/home/toto/MiniC/
Tapez la commande magique:
vboxmanage registervm /home/toto/MiniC/MiniC.vbox
Sous Windows, c’est la même commande, mais avec \
au lieu de
/
, par exemple:
vboxmanage registervm "C:Program Files\MiniC\MiniC.vbox"
En général, le dernier argument doit être le chemin complet du fichier
MiniC.vbox
.
8.2 La façon compliquée
La création d’une machine virtuelle est assez intuitive. Une fois
VirtualBox installé, lancez-le, et suivez les instructions. Je vous
décris comment ça se passe chez moi, sur un MacBook Pro (l’interface
peut changer légèrement sur d’autres machines). Prévoyez quand même
une bonne heure, à vue de nez.
-
Une première boîte de dialogue vous souhaite la bienvenue,
cliquez sur “Suivant”.
- Boîte “Nom et système d’exploitation”: comme nom, donnez ce
que vous voulez (j’utilise “MiniC”).
-
Système d’exploitation: “Linux” (même si votre machine est
Windows ou Mac: on informe VirtualBox du système d’exploitation
qui va tourner sous l’émulateur);
- Version: “Debian” (aucune autre, en particulier pas “Debian
(64 bits)”).
- Boîte “Mémoire”: 512 Mo (plutôt que la quantité par défaut,
384 Mo, mais ce n’est pas grave si vous mettez autre chose).
- Boîte “Disque dur virtuel”: laissez les options par défaut
(“Disque d’amorçage”, et “Créer un nouveau disque dur”).
- Boîte “Bienvenue dans l’assistant de création de disques
virtuels”: laissez l’option par défaut (“VDI”).
- Boîte “Détails du stockage sur disque virtuel”: laissez
l’option par défaut (“Dynamiquement alloué”).
- Boîte “Taille et emplacement du fichier disque virtuel”:
laissez les informations par défaut (emplacement “MiniC”, taille
du disque “8,00 Gio”).
- Boîte “Récapitulatif”: cliquez sur “Créer”.
Avant de continuer, allez récupérer une image de disque de démarrage.
Vu ce que l’on a fait plus haut, allez récupérer une
installation
Linux Debian.
Vous pouvez maintenant lancer la machine virtuelle. Lors du premier
démarrage, VirtualBox va vous demander le disque de démarrage
ci-dessus, pour installation Linux Debian.
-
Cliquez sur la machine “MiniC” (qui doit pour l’instant être
indiquée comme éteinte), puis sur la flèche “Démarrer” en haut de
la fenêtre VirtualBox.
- Boîte de bienvenue: cliquer sur “Continue”.
- Boîte “Select Installation Media”: dans le cadre “Media
Source”, cliquez sur le petit dossier à côté du nom du disque par
défaut. Une boîte d’ouverture de fichier s’ouvrira, sélectionnez
l’image disque Debian (
debian-6.0.5-i386-netinst.iso
si vous
avez fait comme moi).
- Boîte “Summary”: il doit vous indiquer qu’il va booter depuis
debian-6.0.5-i386-netinst.iso
, vu comme lecteur de CD.
Cliquez sur “Start”.
- Debian démarre, et vous propose son “Installer boot menu”.
Sélectionnez “Graphical install” en tapant “g” puis la touche Entrée.
- “Select a language”: “French”.
- “Choix de votre situation géographique”: “France”.
- “Configurer le clavier”: “Français”.
- Il va maintenant travailler pendant environ une minute, puis
vous demander un nom de machine. Je vous propose
“
minic-
<votre nom>”. Par exemple, ma
machine virtelle s’appelle minic-goubault-larrecq
. (À ce
stade, vous vous apercevrez sans doute que votre clavier n’est
toujours pas bien configuré: le “_
” s’obtient en tapant sur
la touche “6” au-dessus du “T” et du “Y”.)
- “Configurer le réseau”: acceptez l’option par défaut.
- “Utilisateurs et mots de passe”: choisissez un mot de passe
pour “root”. Ne le divulguez pas, mais sachez le retrouver le
moment venu! (Sinon il faudra tout recommencer.)
Il est fortement déconseillé d’utiliser un mot de passe que vous
utiliseriez déjà par ailleurs: vous ne voulez pas qu’une attaque
depuis le réseau sur votre machine virtuelle compromette le reste de
votre machine ou divulgue vos informations bancaires à l’extérieur
(si vous utilisez votre machine aussi pour faire des achats en
ligne...)
- “Utilisateurs et mots de passe”, nouvel utilisateur:
créez-vous un compte personnel. Mêmes conseils que ci-dessus.
J’utilise personnellement un compte pour l’utilisateur “guest”,
mot de passe
guest
.
- Il va maintenant chercher à se synchroniser sur un serveur de
temps. Si vous êtes toujours connecté au réseau, tout devrait bien
se passer.
- “Partitionner les disques”: choisissez l’option par défaut,
“Assisté - utiliser un disque entier”.
- Il vous proposer un disque SCSI à partitionner: ce n’est pas un
de vos disques réels, c’est le disque virtuel, cliquez sur “Continuer”.
- Schéma de partitionnement: par défaut (“une seule partition,
recommandé pour les débutants”), cliquez “Continuer”.
- “Partitionner les disques”, suite: il vous propose un disque
par défaut. Cliquez sur “Terminer le partitionnement” et cliquez “Continuer”.
- “Faut-il appliquer les changements sur les disques?”: cliquez
sur “oui”.
- “Configurer l’outil de gestion des paquets”: il vous propose
“France” par défaut, cliquez sur “Continuer”.
- Puis il vous propose “fr.debian.org” par exemple: cliquez “Continuer”.
- “Mandataire HTTP”: à vous de voir selon votre installation.
Essayez d’abord de laisser vide si vous ne savez pas. Si ça ne
marche pas, documentez-vous sur votre environnement réseau
- Quelques temps après, “Configuration de popularity-contest”:
répondez ce que vous voulez, cliquez “Continuer”.
- “Sélection des logiciels”: gardez les options par défaut,
cliquez “Continuer”.
- Le reste de l’installation va maintenant prendre un peu plus de
temps (7 minutes chez moi). Si vous êtes toujours connecté au
réseau, tout devrait bien se passer.
- “Configuration de man-db”: gardez l’option par défaut, cliquez “Continuer”.
- L’installation est terminée, cliquez “Continuer”. La machine
virtuelle s’éteint, puis redémarre.
- Cliquez sur le compte “guest”. Vous vous souvenez du mot de
passe? (Oui, “guest”.)
- Avant de continuer, vérifiez que votre clavier est (mal)
configuré. Allez sous le menu “Système”, “Préférences”,
“Clavier”. Cliquez sur l’onglet “Agencements”. Il y a un seul
clavier dans la liste, chez moi c’est ”France (Obsolète) Autre”.
Dans la case du bas qui sert à tester les réglagles, tapez “a” (si
autre chose apparaît, choisissez un clavier français), puis “ç”
(même syndrome), puis “|”, “[”, “]”, “{”, “}”. Ces
derniers vous seront très utiles! S’ils n’apparaissent pas, il faut
changer de clavier. Par exemple, sur un MacBook Pro (comme chez
moi), il faut cliquer “Ajouter...”, onglet “Par pays”, pays
“France”, (mais surtout pas la variante “France
Apple-Macintosh”, laissez la variante comme elle est), cliquez “OK”.
Revenu à l’onglet “Agencements”, cliquez sur le nouveau clavier
“France”, puis sur le bouton “Monter”.
Choisissez le “modèle du clavier” adéquat (par exemple, chez moi,
“Macbook/Macbook pro”).
Sur le Macintosh, cliquez aussi sur “Options...”, puis sur
“Touche sélectionnant le 3e niveau”, puis sur la case “Alt
gauche”. Ceci vous permettra de taper “|” via alt-gauche +
“L”, comme sous le Mac. Cliquez “Fermer”.
Il faut maintenant installer des logiciels. La commande en ligne,
pour les plus courageux, est apt-get install
suivi du nom du
paquet. Mais allez plutôt dans le menu “Système”, sous-menu
“Administration”, “Gestionnaire de paquets Synaptic”.
Il vous demande le mot de passe. C’est celui de “root” qu’il vous
faut. J’espère que vous vous en souvenez... sinon, tant pis,
recommencez tout depuis le début.
-
Un éditeur de texte: il y en a déjà un,
gedit
, auquel
vous pouvez accéder dans le menu “Applications”, sous-menu
“Accessoires”, “Editeur de textes gedit”. Pour les fans,
utilisez synaptic et installez xemacs21
.
- Le compilateur
gcc
est déjà installé aussi, mais pas
gdb
. Dans synaptic, cliquez sur la loupe “Rechercher” tout
en haut à droite (pas dans la case “Quick search”, qui ne fait de
recherche que sur les paquets déjà affichés). A “Rechercher”,
tapez “gdb”. Le bouton “Rechercher dans:” doit marquer “Nom”
plutôt que “Description et nom”. Il vous propose plusieurs noms
de paquets, cliquez sur “gdb”, ou mieux sur “xxgdb” si vous
voulez une interface graphique. De façon alternative, installez
ddd
(même procédure).Une fois tout ça fait, cliquez sur le bouton “Appliquer” en haut
de la fenêtre, au milieu. C’est bête, mais si vous ne le faites
pas, c’est comme si vous n’aviez rien fait.
- Il faut maintenant installer ocaml. Pareil, le package
s’appelle “ocaml”. Il y en a beaucoup d’autres dont le nom
contient “ocaml”, ne vous trompez pas. Encore une fois, cliquez “Appliquer”.
Enfin, téléchargez le projet: